Ecrire un second roman est une épreuve difficile pour un auteur, surtout quand le premier est multi primé. Peur de décevoir, peur de faire moins bien, devoir se surpasser… Jadd Hilal a-t-il réussi son défi ?

Ecrire un second roman est une épreuve difficile pour un auteur, surtout quand le premier est multi primé. Peur de décevoir, peur de faire moins bien, devoir se surpasser… Jadd Hilal a-t-il réussi son défi ?

Jadd Hilal nous transmet les horreurs d’une guerre civile, une guerre de clans et son impact sur une société qui se retrouve affectée et impliquée sans avoir le choix. Sans comprendre les enjeux et sans prendre partie. On suit l’histoire du jeune Adel, fils de parents divorcés mais assez aisés, dans un pays arabe en guerre (méconnu). Embarqué malgré lui dans la tourmente, il se retrouve seul entre des échanges de tir et fuit sa maison assailli par des hommes affamés cherchant la nourriture.

Par une description précise et rapide Jadd Hilal arrive à nous transmettre le côté sombre d’une guerre civile qui atteint une population sans s’y préparer. Aux yeux de l’adolescent Adel, l’auteur raconte la terreur avec une innocence pleine d’espoir et une naïveté apitoyante. Aidé par deux amis imaginaires, Adel est attachant au coeur de l’angoisse et la brutalité de la guerre.

Un petit roman de 100 pages qui se lit d’un trait. Une plume qui séduit avec des phrases courtes, parfois sans verbe. Sans verbe mais efficace. (un style qui me rappelle le roman La Route de Cormac Mc Carthy). J’ai dévoré ce roman de Jadd Hilal en deux heures sans en sortir indemne. Le vrai visage du divorce et de la guerre civile me hantent encore. Une vraie claque à petit prix : 12 Dn. PS : Une couverture de ouf qui pourrait être prescrite par les psy