Autobiographie sans remords et sans artifice, La Bâtarde revient sur l'enfance de Violette Leduc : la honte, la faute, son physique disgracieux, son attirance pour les deux sexes, ses amours, ses abandons, ses rendez-vous ratés. L'ouvrage retrace trente années, durant lesquelles elle travaille, écrit, souffre d'écrire, découvre le beau monde et se lie d'amitié avec Maurice Sachs et Simone de Beauvoir. Malgré des envolées lyriques éblouissantes, rien n'est enjolivé dans son écriture si exigeante, si précise ; toujours à la recherche du mot juste et cependant introuvable. Violette veut tout remuer, tout dire de sa mémoire brûlante.
Il n'est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite «place au soleil». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : «Les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre.» Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Ce livre est un hommage à ma maman « pour vivre encore de son amour ». En mai 2015, à une époque post-révolution où le désenchantement fait place à l'enthousiasme, Mounira Hamza née ben Ouali de Zaghouan obtient son doctorat à l'âge de 85 ans, défrayant la chronique, bien au-delà des fron-tières. Hommage à une volonté hors du commun, au travail de l'esprit et au savoir qui pour cette grande dame n'ont pas de lim-ites. Dans la plus grande simplicité, Mounira a désiré transmettre de par son métier, sa soif de savoir et sa persévérance un message d'amour et d'espoir aux jeunes générations.