On va chercher l’aventure, la gloire, l’amour peut-être, la liberté, loin, très loin dans la guerre. On fugue en Orient.
On donne sens à sa jeune existence en terre inconnue.
Changer le monde, changer de vie dans l’exaltation et la violence avec les Frères et les Sœurs engagés, des semblables, jusqu’à la mort et en assassinant.
Pour quel Paradis ?
Telle est l’énigme de ces années de sang.

Un couvent perdu dans la montagne libanaise, au bord d’une vallée. La beauté brumeuse de l’automne. Les pas feutrés des religieuses. Et ce huis-clos entre deux femmes : l’énigmatique Hortense Zemina, charmante sociologue d’un « certain âge » accompagnée de son perroquet aux plumes duveteuses, et Claire, sa jeune et fougueuse assistante, recrutée sur petites annonces. Ensemble elles travaillent à la thèse d’Hortense : le mystère d’une famille confrontée à des suicides. Mais ne s’agit-il pas là d’un sujet qui les touche intimement ? Car Claire ne veut pas en démordre – « Quelqu’un est en danger. »

1982. Une jeune femme fuit l’Argentine et sa dictature. C’est la France qui va l’accueillir, où, réfugiée politique, elle goûte peu à peu au bonheur avec Arnaud dans le Sud. Mais est-ce le fil de sa vie qu’elle poursuit là ? Pourquoi Malena ne parle-t-elle jamais de son passé ? Quels tourments a-t-elle traversés ? Arnaud tente de percer le mystère de celle qu’il aime. De l’emprise politique à celle de l’intime, il n’y a parfois qu’un pas.

Dans ce texte d’une grande force romanesque balayé par le souffle de l’océan Atlantique, Anne-Christine Tinel compose avec brio le portrait d’une femme qui se libère, une héroïne en devenir pour qui l’exil est un chemin vers elle-même, de l’ombre à la lumière.

سبع و عشرون رسالة من محمد البشروش إلى أبي القاسم الشابي لم تنشر قبل، تم جمعها ونشرها في كتاب بعنوان « آخر ما كتب محمّد البشروش إلى الشّابي » (رسائل تُنشر لأوّل مرّة) وتولى تحقيقه الأستاذ والأديب والشاعر لطفي الشابي. وفي تقديمه لهذا الإصدار بيّن لطفي الشابي أن « كثيرا من المفكّرين والأدباء والمثقّفين، لم يعيشوا طويلا، ولكنّهم، رغم قِصر أعمارهم تركوا أثرا عظيما ما زال صداه يتردّد ويؤثّر في الأجيال جيلا بعد جيل، لأنّهم كانوا من أصحاب الرّؤى النّافذة والعزائم الثّابتة، ولأنّهم كانوا أصحاب مشاريع أخلصوا لها ووهبوا أعمارهم القصيرة لها، ولعلّ محمّد البشروش أحد هؤلاء

Amir était un beau garçon, très beau même et charmeur de surcroit. Son prénom lui allait comme un gant car il avait vraiment l'air d'un vrai petit prince.
Depuis sa plus tendre enfance, il obtenait tout ce qu'il voulait en charmant les personnes qui l'entouraient.
A l'adolescence, il était déjà la coqueluche des jeunes touristes venues du monde entier, mais c'est une sexagénaire allemande qui orienta sa destinée, en le payant gracieusement pour ses services.
La vie d'Amir venait de prendre un nouveau tournant.

La nuit était merveilleuse - une de ces nuits comme notre jeunesse seule en connut, cher lecteur. Un firmament si étoilé, si calme, qu'en le regardant on se demandait involontairement : Peut-il vraiment exister des méchants sous un si beau ciel ? - et cette pensée est encore une pensée de jeunesse, cher lecteur, de la plus naïve jeunesse.
Mais puissiez-vous avoir le cœur bien longtemps jeune !
En pensant aux « méchants », je songeai, non sans plaisir, à la façon dont j'avais employé la journée qui venait de finir.
Dès le matin, j'avais été pris d'un étrange chagrin : il me semblait que tout le monde me fuyait, m'abandonnait, qu'on me laissait seul.

Pour Akakii, une telle scène était toute nouvelle. Depuis plusieurs années, il ne sortait pas le soir. Il s'arrêta avec curiosité devant les vitrages d'un marchand de tableaux.
Une des gravures exposées aux yeux des passants attira un instant son attention. Elle représentait une femme qui ôtait son soulier et laissait voir un joli pied, tandis que par une porte entr'ouverte un jeune homme l'observait, un jeune homme avec de larges favoris et des moustaches. Akakii, après avoir regardé cette gravure française, secoua la tête et s'éloigna en souriant.

Découvrez l'histoire de Mahmûd Djellouli, un armateur courageux qui, appelé par le Bey Hammúda Pacha pour des raisons politiques, quitte Sfax pour s'installer à Tunis. En tant que conseiller du Bey, il dirige sa flotte dans le commerce maritime et la course, tout en affrontant des défis personnels et politiques, de l'enlèvement de sa future épouse à Gênes à ses missions diplomatiques à Londres et à Malte.

"Mon enfant, tu as été, tu as eu, tu as perdu, et puis tu t'es perdu. A présent, il te faut retrouver ta santé. C'est tout ce que je peux te dire avec les ressources de la parole. Je suis là pour t'aider, en nettoyant ta tete, et en te racontant les temps d'avant ton corps. Tu retrouveras ensuite tes racines. Et quand tu seras appelé, tu sauras ton nom. Ecoute-moi."  

Il y a quelques années j'ai rencontré un vieux monsieur qui était gardien dans notre quartier. Il m'a raconté qu'avant sa retraite, il travaillait en tant que conducteur d'engins de chantier dans les années 1990 et début 2000 dans l'aménagement des berges du lac de Tunis. C'est avec beaucoup d'émotions qu'il m'a raconté un fait insolite: un avion de la 2ème guerre mondiale a été déterré. Ce qui l'avait le plus marqué fut le visage presque intact des victimes après plus de 60 ans dans le cockpit au fond de la vase. Les familles ont été appelées. Le fils venu identifier le corps de son père paraissait deux Fois plus âgé. J'ai basé ma fiction sur ce fait divers qui est passé presque inaperçu.

كيف نحول وصم النبت الشيطاني أو زريعة إبليس، بحسب العبارة التونسية الدارجة، إلى كشاف يسلط الأضواء على المسكوت عنه في قصص النساء وأعطابهن وآلامهن وميراثهن المخفوق جيدا في وعاء المحرم الاجتماعي من دون أن نجازف بالهتك ... هتك سحر القصص نفسها ؟ بل كيف نقبض على الأنثوي الهارب من الأنثى إلى الصدور المغلقة والرسائل المضمخة بالدموع والأسرار المنقولة من جيل إلى جيل من دون أن نغامر بإرهاق السرد بالألاعيب الإيهامية ؟

Ces chroniques sont comme les pièces d'un puzzle qui recomposent une image des années quatre-vingt et de leur joie de vivre ambigüe. Mais aussi elles entrent singulièrement en résonnance avec l'actuelle remise en cause de la domination masculine dans nos sociétés demeurées patriarcales.