Surtout n'arrêtez jamais de danser...

À la suite d'une série de rêves, un journaliste free-lance désabusé part à la recherche d'une ex-petite amie, pourvue des oreilles les plus parfaites que la terre a jamais portées, mystérieusement disparue. Sa quête le mène à l'hôtel du Dauphin de Sapporo, où il va devenir le chaperon d'une adolescente paumée, et recevoir des instructions cryptiques de la part d'un homme-mouton, caché dans une chambre miteuse d'un étage fantôme, dont la principale est de : " continuer à danser ".

Semer la lumière sur nos nuits fauves
Des générations poussent ma plume
J'écris
Je crie pour que le silence ne m'avale
Cette longue nuit de vertige et de désarroi emporte ma voix et lacère l'ardent des mots
J'écris pour ne pas être étrangère en ma demeure pour maîtriser la bête qui nous cerne
Impitoyable et cruelle
Elle rugit pour bâillonner nos voix
Creuse le néant et griffe le jour
Le silence gèle la saison de l'éveil et nos matins blêmes
J'écris pour semer la lumière sur nos nuits fauves
pour nous armer de crayons
Il est temps de réveiller l'orage
D'ouvrir le ciel à l'horizon qui s'éclaire
J'écris pour invoquer le rêve même s'il se tait
Même s'il hésite à renaître

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu'il faisait chaud. On n'en tirera rien d'autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l'annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin.

Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l'universelle équivalence du tout et du rien.

La conscience de n'être sur la terre qu'en sursis, d'une mort qui, quoi qu'il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu'indifférent à tout après ça ?

Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.

Un jeune Tunisien débarque à Paris. Il n'est pas le candidat typique à l'immigration : lui est invité par un prestigieux professeur de la Sorbonne à poursuivre ses études par une thèse. Confiant dans sa gloire à venir, le narrateur féru de culture classique va errer de désillusions en désillusions : qui se soucie encore de Bossuet, du verbe et de la piété ? Ne serait-il pas plus utile de travailler sur des traductions de l'arabe ? Déambulant de la banlieue aux cafés de Saint-Germain-des-Prés, le héros va se frotter à l'image qu'il représente aux yeux de tous ceux qu'il croise. Au contraire de son rêve, il embrasse le métier de son père, boucher. Partition fine sur ces étudiants qui quittent leur pays, le cœur empli d'espoir, et qui échouent, ce roman se veut aussi un éloge de la filiation.

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.

La vie esta sœur du hasard. Isis n'avait réalisé toutes les dimensions de cette citation qu'après une renccontre fugace qui a secoué les coins de son petit monde d'apparence tranquille. Frappée par cette réalité, elle commence à déterrer les anciens chagrins et mystères qu'elle croyait fermées à jamais. Ce voyage extraordinnaire aux tréfonds du passé est ponctué de plusieurs révélations, plus incroyables les unes que les autres. S'en sortira-t-elle indemne?

Ce fut un temps quand les Borsellino, les campo, les Giacalone, les Gandolfo, les Garsia, les Strazzea, les campisi, les Caruso…vinrent s’installer en Tunisie ! Ces gens étaient des maçons, des charpentiers, des agriculteurs, des pêcheurs, mais surtout de grands travailleurs…ils surent bâtir et donner naissance à des quartiers entiers disséminés dans tout le pays, appelés « petit Sicile » et ils surent s’intégrer à la population locale. Des milliers de Siciliens partirent en Argentine, en Amérique du Nord : à Brucculino (Brooklyn), à Tampa, à Détroit…

Dans une ville d'eaux allemande se croisent aristocrates et aventuriers venus de toute l'Europe, dont une famille de Russes désargentés, prise dans des querelles d'héritage, qui espère se refaire grâce à la roulette. Le héros, lui, commence à jouer par amour, pour sauver une jeune fille d'une dette qui l'écrase. Bientôt, il cède au vertige du casino et se perd dans le jeu ... Ce roman exprime toute l'obsession morbide du joueur qui, comme le montrera Freud, se punit lui-même d'une irrationnelle culpabilité en jouant et rejouant toujours. Rédigé en même temps que Crime et Châtiment, Le Joueur est une superbe variation sur le vice et la punition.

"Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair."

Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. A travers l'évocation d'une famille modeste, c'est aussi la peinture d'une certaine époque qui se révèle à nous dans toute sa complexité.

Un récit où l'auteur dévoile des souvenirs marqués par les injustices et la brutalité d'une société oppressive. Avec une plume libre et sincère, il brise les tabous pour libérer la parole et éclairer les zones sombres de son destin.

Toujours plus loin. Toujours plus seul. Inspiré par ses lectures de Tolstoï et de Thoreau, Christopher McCandless a tout sacrifié à son idéal de pureté et de nature. Après deux années d’errance sur les routes du Sud et de l’Ouest américain, il rencontre son destin (à vingt-quatre ans) au cœur des forêts de l’Alaska. Un parcours telle une étoile filante dans la nuit froide du Grand Nord.

Fatma, l'octogénaire qui lutte contre un Alzheimer naissant, doit se hâter pour transcrire ses souvenirs et les sauver de l'oubli. Cette course qu'elle mène contre le temps sert essentiellement à rétablir le dialogue avec sa fille aînée Ghalia et à liquider les nombreux malentendus qui se sont accumulés au fil des ans entre elles. Ghalia, elle -même, doit déployer beaucoup d'efforts pour régler ses différends avec sa fille unique Inès qui ne lui a jamais pardonné de l'avoir abandonnée pour rejoindre un amour d'enfance. Écoute-moi ma fille est l'appel pressant formulé par ces deux mamans pour finir avec les sentiments de honte, de gêne et de culpabilité qui ont longtemps caractérisé leur relation avec leurs filles...