Comment un père et un fils peuvent-il s'aimer lorsque les sentiments ne s'expriment pas, dans une société écrasée par une lourde chape de silence, où s'entrecroisent Prépondérants et indigènes ? Peindre ce monde d'avant l'indépendance pour en extraire l'essence poétique, en exprimer goutte à goutte le suc des sentiments, des sensations et des émotions, mais aussi des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, à travers des êtres qui en ont composé la mosaïque humaine, colons, locaux, femmes européennes et arabes, artisans de la médina, cochers maltais ... : tel est le projet d'Ali Bécheur.

A l'âge de huit ans, un jeune garçon reçoit pour son anniversaire, de la part de ses parents, deux présents qui vont façonner toute son existence : le livre de Saint Exupéry, le petit prince, et le poème de Kipling "tu seras un Homme mon fils" encadré, chiné dans une brocante. Il essayera, une grande partie de sa vie, de percer le secret partagé par le renard ; "On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux". Il ira à la rencontre de cet essentiel qui permettra d'écrire, à son tour, un poème sur la vie pour le transmettre à tous les enfants du monde, les petits et les grands, et à toutes les générations futures. Un cadeau pour la vie ...

Dans un village conservateur de l'île de Djerba, Emna, une avocate tunisienne mariée, est chargée d'évaluer le degré d'autonomie des femmes rurales. En rencontrant ces femmes, elle remet en question ses convictions sur la liberté et le bonheur. Une lente métamorphose s'opère en elle, l'amenant à reconsidérer sa propre vie et ses priorités. Parallèlement, une passion naît entre Emna et un homme de l'île, ajoutant une nouvelle dimension à son voyage intérieur.

Elle est sur le pont d'un bateau qui traverse Gibraltar. Elle se sent palpiter, dans la lumière de l'eau et du ciel. Elle part. Elle pense à Ibn Battouta et au temps des voyages sans papiers. Elle pense à ceux qui sautent le mur, qui attendent des jours et des semaines, cachés sur les hauteurs , tendus vers leur but, avant de s'élancer sur le mur pour atteindre l'autre côté, là où on leur interdit d'aller. Elle pense au temps où elle n'avait pas de papiers pour rester de l'autre côté, elle pense au temps où des hommes en armes ont traversé le détroit et au temps où des hommes en armes l'ont franchi encore en sens inverse, fuyant devant ceux-là mêmes dont les descendants ont carrément construit un mur en béton surmonté de barbelés et de miradors, croyant couper ainsi le passage ...

ATTENDEZ, UN INSTANT…
Savez-vous combien de temps il a fallu pour résoudre ces enquêtes ? Surement plus que pour les lires, une fois décortiquées.
À travers la belle Tunisie des jasmins et des chéchias, la Tunisie lumineuse et chaleureuse, qui laisse tout le monde goûter à sa joie de vivre, l’Inspecteur Rayan Ben Abdallah va percer les mystères et les intrigues de crimes sordides, obscurs et parfois irrésolus. Pourtant la force morale et l’intelligence de l’inspecteur sont capables d’en venir à bout et de démasquer les assassins les plus habiles et aguerris. Histoires d’amour, d’argent, d’héritage sont à la base de ce recueil. A vous, une bonne et intime lecture.

… Mais, curieusement, l'image initiale qu'il avait de cette femme n'a nullement été altérée dans son esprit. Sa silhouette mince, son regard profond, son sourire d'une douceur infinie, ses gestes si calmes s'y étaient imprimés à jamais. Se mentirait-il donc à lui-même s'il refusait d'admettre que c'était bien le souvenir des années de sa vie avec Beya qui avait envenimé les premières années de son mariage avec Jamila ?

La peinture d’un monde puritain et paillard à la fois, avec ses coutumes, ses babils, ses «sociétés» masculine et féminine distinctes.

L'histoire de chaque femme est un conte original et admirable. Alors, quand cette histoire est celle d'une petite algérienne transformée en femme tunisienne, cela devient magique !

Par un de ces hier, vieux d'une éternité, par un de ces ailleurs distant d'un monde, par une de ces aubes qui soulèvent siècle et millénaire, il fut un temps pour le sacrifice, une époque nébuleuse de ténèbres, où par le meurtre des gosses, on veillait à apaiser la colère des dieux, je n'ai pas d'enfant, je n'ai pour offrande que mes mots, mes phrases brulées, calcinées dont la fumée je l'espère, remonte vers la demeure céleste, de Zeus, de Tanit et des anges oisifs. Si les dieux perpétuellement enragent, c'est qu'à chaque humaine naissance, ils perdent quelque chose d'eux même, une lumière, un souffle, une tentation, qu'on leur arrache plus qu'ils ne les donnent. Alors holdup les amis, allons trinquer et fêtons l'inespéré butin de nos jours et même celui inavouable de nos nuits.

Dans ce roman l’auteur retrace le parcours de Hlima et de ses quatre enfants, il n’est en effet question que de personnages en désarroi, fragilisés par les hantises du passé dans un monde miné par les incertitudes et de couples à la dérive se débattant désespérément contre l’indifférence et l’ennui.

Tout se fond, se confond et, à terme, s'effondre. Présent et passé se mêlent délibérément. Temps et espace se confrontent, perturbant mon atmosphère, bouleversant mon existence, et dévastant ma vie.
Je n'y suis plus. Je ne suis rien. Je me perds. Je m'oublie.
Je n'en peux plus.
Qui suis-je ?
Le présent s'effondre. Le passé s'installe.

رقصت عفاف ليلة الحفل السّاهر على أنغام الموسيقى الشرقية دون تحفّظ فأبدعت. غمرها في تلك الليلة فرح و حبور مفاجئان لم تعرف سرّ حلولهما دون مقدمات أو مبرّر أو تفسير كمراهقة تكتشف براعم جسدها الزّهري. كانت تشعر بعينيه العسليتين تجوبان أرجاء جسدها. تعوّدت نقر عيون الرّجال على جسدها المُفعم أنوثة. ارتاحت لمرور عينيه فرقصت له وحده. لم تكن عيناه وقحتان بل كانتا حريريّتان حنونتان مُداعبتان ينساب منهما اشتهاء ناعم كريش نعام. استسلمت راضية مرضيّة لعينيه. كانت تحسّ بعيون الآخرين كريهة وقحة متلصّصة لزجة كمخاط. لم تهتم بشيء إلا بالرقص و بعينيه. كان جسدها خفيفا كنسمات ربيع قادم. قالت وجسدها يرتعش في رقصة على أنغام أغنية لأم كلثوم وعيناها تخترقان عينيه : "هذا الرّجل لي" دون أن تعطي أهمية للموانع و المتاريس والأعراف